Soutien
dans le deuil
perte – fin de cycle – périodes de crises

« Quelque chose en moi ne vit que pour le deuil. Il y a dans les larmes une magie qui conduit à une célébration extraordinaire : celle de la guérison qui passe par le corps.
Pleurer, c’est guérir. »
Ce que j’appelle le deuil : le processus d’accueil de tous les sentiments et sensations désagréables qui nous traversent, quelle qu’en soit l’intensité.
Le deuil, dans la culture avec laquelle j’ai grandi, est considéré comme la perte d’un être cher, et est souvent associé à une souffrance qui n’a d’égal que son tabou.
Par le passé, je ressentais un mélange de malaise et d’impuissance face à des personnes qui étaient « en deuil », car je ne savais pas ce que je pouvais dire ou ne pas dire en leur présence. Ce silence me rendait muet et le malaise persistait.
Aujourd’hui, à la lumière de la Communication Nonviolente, je perçois le deuil tout à fait différemment. Il ne s’agit plus seulement de la perte d’un être aimé, mais de toutes les émotions désagréables, inconfortables, « mal vues » : la colère, la tristesse, la douleur, le malaise, la honte… Toutes ces énergies qui nous traversent, de la même manière que la joie, la célébration, la fierté, l’excitation mais qui, de par leur nature inconfortable, ne reçoivent pas le même accueil.
Aujourd’hui, j’éprouve une grande tendresse pour le deuil. Je suis profondément touché par son énergie, qui me ramène souvent dans mon intimité profonde. Et dans mes échanges avec les autres, j’ai rarement eu des expériences plus fortes que la rencontre qui s’opère au travers du deuil (le mien ou celui de l’autre) et que le regard aimant posé sur ce qui est tellement difficile à regarder, pour moi ou pour l’autre.
Ce genre d’échange m’a souvent amené à expérimenter quelque chose proche d’une guérison. Pas d’une guérison qui met fin à la douleur, mais qui transforme le poids de ma souffrance en bébé à prendre soin. En nouvelle vie à accueillir et accompagner.
Cette transformation a opéré des changements profonds dans ma vie, et j’aime particulièrement accompagner les personnes dans cet espace délicat et tellement vulnérable.
Pourquoi un accompagnement au deuil ?
Comment ça se passe ?
Dans la même forme qu’un accompagnement individuel, c’est un temps (1h à 1h30) et un espace pour vous, dans lequel vous pouvez explorer pleinement vos deuils, regrets, doutes, zones cachées ou obscures.
Pas seulement proposé aux personnes ayant perdu un proche, c’est un espace ouvert pour tout ce qui est cassé, jugé, honteux ou inavoué.
C’est aussi un espace pour recevoir un accueil si vous êtes à la fin de quelque chose et souhaitez déposer des mots, des larmes ou des silences en vue d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Et le prix ?
J’aime recevoir 60 euros pour un accompagnement au deuil, c’est une somme qui nourrit et soutient mes ressources.
Cependant, j’ai à cœur que l’argent ne soit pas une condition pour vivre cet accompagnement, c’est pourquoi je suis flexible et ouvert sur les diverses manières qui peuvent exister afin de soutenir mes ressources.
Je vous invite donc à me contacter si cet accompagnement vous intéresse, et j’ai confiance que nous trouverons une façon de nourrir nos besoins mutuels qui convienne à chacun.e :)
Un poème qui m’inspire :
« Ce que c’est que la mort », de Victor Hugo
Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Avec empathie et sensibilité
offrir un cocon
propice à l’éclosion
de la vulnérabilité
Un espace pour accueillir
Pour recueillir
Pour honorer
Un endroit pour pleurer
avec ou sans larmes
pour se déposer
avec ce qui est ou ce qui n’est plus
À l’ombre des failles humaines
Remuent doucement nos peines
Dragons, monstres effrayants
Au cœur tendre d’enfant
Un regard plein d’amour
Et s’ouvre la prison
Un clin d’œil, un bonjour
Et vient la guérison