La Communication Nonviolente
(Cnv)
« La langue girafe (CNV) n’est pas une langue, elle n’est pas une affaire de mots ; c’est une attitude qui nous permet de rejoindre un flot d’énergie à partir duquel il est possible de donner du plus profond de son cœur. »
La Communication Nonviolente (CNV) est née de l’expérience et l’observation de Marshall B. Rosenberg, psychologue clinicien américain qui a notamment travaillé auprès de Carl Rogers, pionnier dans l’approche centrée sur la personne.
Ayant grandi dans la banlieue de Détroit, il est confronté à la violence urbaine tout en évoluant dans une famille où il vit beaucoup d’amour et de bienveillance. De ce paradoxe entre violence et bienveillance, il se questionne alors sur ce qui peut amener les gens à devenir violents, ou au contraire ce qui leur permet de rester en lien avec une énergie d’amour au service de la vie.
Ce questionnement l’amène à créer un processus clair et concret, la Communication Nonviolente, qui s’appuie sur deux principes :
- La nature profonde des êtres humains est d’agir d’une manière qui prend soin de la vie
- Tout acte violent est l’expression tragique de besoins insatisfaits
Ce processus s’appuie principalement sur :
○ l’empathie = une façon d’écouter qui, à travers les sentiments et les besoins, tend à se rapprocher au plus près de l’expérience de la personne ;
○ l’expression authentique de ce qui nous anime = une manière de s’exprimer à partir de ses sentiments et besoins, afin d’offrir à l’autre l’idée la plus précise possible de ce qui vit en nous.
Dès que nous goûtons cet espace de connexion, où nous sommes pleinement vu.e.s et où nous voyons pleinement l’autre, il devient bien plus facile (et agréable !) de trouver des solutions qui marchent pour tout le monde.
La CNV est utilisée partout dans le monde, dans des écoles, des institutions, des prisons, ou encore dans la politique comme outil de médiation et de résolution des conflits.
Avant d’être un outil de communication ou de développement personnel, la CNV est surtout un outil de transformation sociale, dont l’intention est d’amorcer un changement de paradigme au niveau des structures sociétales, afin de contribuer à l’émergence d’actions et de moyens visant à soutenir et préserver le vivant à tous les niveaux.
Elle est aussi utilisée dans un cadre personnel pour accompagner les relations de couple ou la relation à soi, afin de vivre davantage en accord avec nos besoins et nos aspirations profondes dans toutes les sphères de notre vie.
La Communication vulnérable
La Communication vulnérable que je propose s’inspire largement de la CNV.
Elle s’appuie notamment sur la puissance de la vulnérabilité dans la connexion, l’écoute ou encore l’expression de ce qui est vivant chez soi et chez les autres.
En osant plonger dans notre vulnérabilité et nous laisser toucher par la Vie, nous traversons la « chrysalide », la surface de nos images et de nos comportements basés sur les habitudes et les règles extérieures à nous. Là, nous embrassons l’énergie pure vivant à l’intérieur de nous.
À partir de cet espace rempli de nos aspirations, nous pouvons nous déployer dans le monde et avancer pas à pas, dans la réalisation de ce qui fait sens pour soi et qui devient une contribution pour les autres.
Pourquoi la Communication vulnérable ?
Très jeune, j’ai appris l’importance de dissimuler mes sentiments et ce que je pensais afin de me préserver d’expériences douloureuses telles que la moquerie, l’humiliation ou encore le rejet.
En grandissant, je me suis rendu compte que cet apprentissage n’avait pas été sans conséquences et j’ai mesuré la rupture de lien dans mon rapport à moi, à mes valeurs ou à mon intégrité, ainsi que dans mon rapport aux autres être vivants.
- une incapacité à sentir et reconnaître ses émotions
- une impression de manque indéfini et d’insatisfaction
- des réactions émotionnelles (peur – colère – tristesse) incompréhensibles
- une difficulté à exprimer dans des relations précieuses ce qui est important pour soi
- un malaise dès que quelqu’un.e exprime des émotions ou pleure, crie, panique…
J’ai donc choisi de suivre le chemin de la vulnérabilité, en déconstruisant nombre d’idées et en rencontrant sa beauté cachée, source d’une puissance fondamentale et inspirante.
Sur ce chemin, j’ai ramassé plusieurs trésors comme :
- le pouvoir de « dévoiler » sans pour autant perdre son ancrage,
- la délicatesse de « sentir » ce qui vit en soi et d’être touché par ce que vivent les autres, pour créer des relations où on a le droit d’avoir peur, d’avoir mal, d’être maladroit.e.
- la beauté d’oser être vu.e, et la puissance de connexion et de clarté que ça offre
- l’extase de ressentir des émotions, le plaisir de pleurer ou d’être joyeux,
- des expériences de guérison intérieure
Je me suis également rendu compte que faire le premiers pas et oser se dévoiler avait pour effet d’amener la plupart des personnes que j’ai rencontrées à oser se dévoiler en retour. Cette expérience a nourri la croyance que dans nos corps d’adultes, des enfants effrayés n’attendent qu’un signe pour oser se présenter et nous apprendre comment aimer, nous-mêmes ou le monde qui nous entoure.
Aujourd’hui, je continue de découvrir les trésors de la vulnérabilité, ses limites, et je suis passionné par la finesse de ce qui ouvre mon corps ou le ferme, de ce qui me rapproche ou m’éloigne des autres êtres humains.
Si vous souhaitez cheminer avec moi sur ce sentier engageant et merveilleux, bienvenue !
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